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BONIFATU - CAROZZU
Après un vol sans problème, nous arrivons
à Calvi à 14h30, et prenons aussitôt
le taxi pour la forêt de Bonifatu située
à 14 km de l'aéroport. Le transport nous
coûte 188 F au compteur du taxi, le chauffeur, assez
sympa, nous taille la causette durant le voyage.
Nous démarrons donc véritablement le GR20
à 15h30 pour une courte étape que nous appelons
de mise en jambe. Malgré tout, cette étape
nous offre un dénivelé de 700m. sans aucun
répit, et nous montre d'entrée de jeu ce
qui nous attends (Nous sommes loin des petites randos
de préparation autour de Rennes).
La plaisanterie préférée de ce début
de parcours porte bien entendu sur le poids de nos sacs.
Chacun tente, par quelques vannes, de prouver que son
sac est bien plus lourd que les 2 autres. Pour départager
tout le monde, nous dirons que nos sacs pèsent
entre 16 et 18 kg .
Après un vrai sentier en pente légère,
où nous croisons énormément de randonneurs
à la journée (Marre de dire bonjour toutes
les minutes), nous abordons une pente plus accentuée,
de roches, cailloux, éboulis, qui n'en finira plus
jusqu'à l'arrivée.
Une erreur de parcours (Pourtant, le GR est extrêmement
bien balisé) nous fait aborder un éboulis
d'énormes roches ou nous devons chercher notre
chemin continuellement pour avancer. Devant notre doute,
Hervé revient en arrière sur 100 m (Ce qui
n'est pas négligeable, vu les conditions du terrain),
et retrouve l'itinéraire.
Nous poursuivons notre montée, traversons la Spassimata
par une passerelle en bois.
Aucune difficulté, mais il ne faut pas être
sujet au vertige (Même s'il n'y a que quelques mètres
de vide jusqu'au lit à sec de la rivière),
car chaque planche est espacée de 20 cm (Comme
dans les films!).
Une séance de photos nous permet de nous reposer,
mais malheureusement, le cache de l'objectif s'éclate
en tombant sur un rocher. Nous retrouvons les diverses
pièces désassemblées, sauf les minuscules
ressorts qui assurent le fonctionnement mécanique
de l'ensemble.
Dom, propriétaire de l'appareil, apprécie
moyennement l'incident, mais notre entente ne pouvant
pas être remise en cause dès la 1ère
étape, nous reprenons notre chemin dans la bonne
humeur.
Cette montée nous semble interminable (Et pourtant,
nous en verrons d'autres), malgré la beauté
du cirque de Bonifatu. Quelques échauffements aux
pieds nous obligent à un arrêt soin (ma foi,
fort bienvenu). La vaseline est de sortie pour protéger
nos orteils.
Après un dernier, mais dur, effort, le panneau
" Refuge de Carrozu, 100 m " nous redonne le
sourire. |
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Nous arrivons à 18h15, soit après 2h45 de
montée, au bout de notre 1ère étape.
Malgré l'heure tardive, et le monde présent,
nous trouvons 3 places dans le refuge, pour 55 F/Personnes.
Le dortoir est spartiate pour pouvoir jongler avec nos
sacs à dos, mais la terrasse est agréable.
Direction aussitôt la douche, installée en
plein air dans les buissons, et composée d'un simple
tuyau d'arrosage.
Pour gagner du temps, nous la prenons ensemble.
Un moment mémorable, non pas par la situation de
3 mecs à oualp sous 1 tuyau d'arrosage en pleine
nature, mais par la température de l'eau (nous
nous habituerons de jour en jour).
Heureusement, un pastis-cacahuètes se charge de
nous réchauffer, et un lyophilisé de hachis
parmentier de nous redonner nos calories perdues (ce n'est
pourtant pas terrible).
Cette première expérience de refuge nous
laisse une bonne impression. L'endroit est sympa, bien
que très simple, et les gens ont l'air très
cool, et très abordable. Nous nous couchons les
derniers à 22h. |
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