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ASCO-BERGERIES
DE BALLONE
Debout à
6h00 pour attaquer l'étape mythique du GR20, à
savoir la traversée du Cirque de la Solitude. Petit
déj café pain confiture céréale
au refuge. Préparation habituelle et départ
à 7h50.
Nous montons tout d'abord le long de la piste de ski. La
1ère partie démarre progressivement, ce qui
n'est pas un mal. Le paysage est superbe. Sur notre droite,
notre gauche et devant nous se dresse une impressionnante
barrière montagneuse que nous allons devoir franchir.
Il ne manque que le soleil. Le vent glacial nous oblige
à mettre coupe-vent et polaire. La crème solaire
ne sert pas beaucoup pour l'instant.
Arrivé à Attore (2000m), nous attaquons l'ascension
qui doit nous mener au Col Perdu. L'endroit porte bien son
nom. Plus aucune végétation. Rien que de la
roche rouge, des gravats, des éboulis, et pas de
sentier. L'ascension est difficile dans le froid.
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Ce que nous découvrons là-haut nous
laisse ébahi. Le Cirque de la Solitude n'est
composé que de parois vertigineuses. De nombreux
randonneurs sont déjà engagés
dans la pente qui nous conduit au fond du Cirque
(soit 200m). La température au Col est glaciale
(mesurée à 2°C par une randonneuse),
si bien que nous ne traînons pas et attaquons
notre épreuve de bravoure. Très impressionnant
de voir par où nous devons passer. |
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La descente est assurée sur une bonne partie par
une chaîne. Nous devons la rejoindre par un dévers
guère rassurant avec nos sacs. Agrippés,
le dos au vide, nous procédons en marche arrière.
Entre 2 portions de chaînes, je glisse sur des gravillons
et me retrouve assis par terre. Pas de dégât.
Par contre, les pierres déplacées manquent
de se fracasser sur 2 randonneurs, 5m plus bas.
Nous voilà dans le fond du Cirque, fiers de ce
que nous avons fait, et stupéfait par le paysage
(dommage que tout soit à l'ombre). |
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Il nous reste encore à remonter sur l'autre versant.
Cette étape n'est pas non plus de tout repos, et
s'assimile plus souvent à de l'escalade. Une partie
est également assurée par une chaîne.
Dans l'attente de la descente d'un groupe, pour récupérer
la chaîne, j'aperçois 2 randonneurs qui escaladent
une partie de paroi afin de gagner du temps. Cela me semble
facile et je me lance dans cette ascension d'une dizaine
de mètres, contre l'avis de Dom, qui préfère
assurer avec la chaîne. Il a bien raison, car je
me retrouve vite embêté sur cette paroi où
les prises ne sont pas évidentes. Je ne me sens
pas fier de la situation dans laquelle je me suis mis
et progresse en tâtonnant. Je vois Dom et Hervé
passer près de moi par la chaîne, et je suis
tout heureux de pouvoir les rejoindre après une
dernière prise. Complètement ridicule, je
me promets de ne plus recommencer.
Nous atteignons le sommet par de nouvelles portions d'escalades.
De nombreux randonneurs se sont arrêtés au
Boca Minuta (2218m) pour récupérer et se
remettre de leurs émotions. Nous en faisons de
même et décidons de manger (saucisson et
fromage corse, agrémentés de café
chaud), malgré les nuages qui nous menacent.
La longue descente qui suit nous emmène au refuge
de Tighjettu, perdu dans la montagne. Nous avions décidé
de passer ce refuge, et nous continuons donc 30 mn pour
rejoindre les Bergeries de Ballone, que nous atteignons
à 15h30. Ici, nous devons camper. |
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Nous déposons toutes nos affaires sur un emplacement
et récupérons le long du torrent du Viru
à 20m de là. Baignade obligatoire sous la
cascade pour Hervé et moi. Dom fait son frileux.
Il est vrai que l'eau est très fraîche, mais
le soleil nous apporte enfin un temps digne de la Corse.
Nous mangeons après une douche très spartiate
et encore glaciale, au restaurant de la Bergerie. Le patron
n'est pas causant du tout mais son ragoût-Penne
Rigate est excellent (de même que son vin). Petit
tarot ensuite à 3, malgré notre insistance
pour récupérer un 4ème joueur parmi
les autres randonneurs que nous commençons à
connaître. Dodo à 10h00.
Cette journée fut mémorable et nous laisse
des images plein la tête. |
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